mardi 16 septembre 2014

niteroi agosto

plan de la performance
plan de la performancia

 je participe au filmage d'une performance de l'artiste guilherme vaz, "fractions de l'infini". la scène prend place sur le "chemin de darwin", que le naturaliste avait traversé à cheval au cours de ses voyages
participo del filmage de una performancia del artista guilherme vaz, "fracciòn del infinito". toma lugar en el "camino de darwin", que el naturalista cruzó a caballo durante sus viajes


boulangerie de itaipu
paderia de itaipu




café avec glaucia et glaucimar
cafecito con glaucia y glaucimar


MAC vide : le musée d'art contemporain de niteroi ouvre ses portes et invite des workshops, notamment un atelier de stencil
MAC vacío :  el museo de arte contemporanéo de niteroi abre sus portas y invita workshops, por exemplo un tallér de stencil

performance des stagiaires en montant la rampe
performance dos estagiares subiendo la rampa



je me joins à un voyage pour aller filmer un rituel de candomblé, la religion africaine du brésil. au milieu d'une ville très pauvre, le terreiro, lieu de culte, surprend par sa beauté sereine. nous passons une journée entière avec les adeptes pour filmer la préparation et les rites avant la grande fête du soir, l'olubajé. un monde de grandes robes blanches. les guirlandes de popcorn au-dessus du baba (chef religieux), acceptant les prosternations tout en donnant à manger à la fillette d'un an sur ses genoux, la colossale montagne qui dépasse dans le ciel du terreiro avec JESUS peint en lettres immenses dessus, les poules dans des paniers et les dessins des orisha (esprits) sur les murs blancs, les novices à la tête baissée. on nous interdit l'entrée dans quatres salles spéciales. un garçon à lunettes d'une dizaine d'années assiste en maître aux cérémonies, le tambour ouvre la danse et les chants accompagnent des rondes de plusieurs heures. 

acompaño amigos que van a gravar un ritual de candomblé, la religión africana de brasil. no medio de una ciudad muy pobre, el terreiro, edificio sagrado, sorprende por su belleza serena. pasamos un día entero con los adeptos para filmar la preparación para la grande fiesta de la noche, el olubajé. un mundo de grandes vestidos blancos. las guirnaldas de pororo encima del baba (jefe religioso), aceptando as prosternaciones dando de comer a una nenita de un año en su regazo, la inmensa montaña que divide el ciel encima del terreiro con JESUS pintado de letras blancas gigantes, gallinas en una cesta  y dibujos de orishas (espiritus) en las paredes. los novatos con cabeza baja, se nos prohibe la entrada en cuatro salas especiales, un niño de gafas que assiste a las ceremonias como un rei, el djembé empieza el baile y los cantos acompañan rondas de varias horas.

















les individus aptes à incorporer les orishas sont parés de leurs attributs, serpents, épée, maracas et grands voiles de paille cachant le visage, ils ne lèvent plus les yeux pendant la transe. les danses rappellent les eguns, les revenants des yorubas. les vêtements et volailles sont blancs pour éloigner les pensées négatives, attirées par le noir. la religion est complexe, j'absorbe des bribes auprès de différents membres au cours de la journée : la fête comémore un festin fait par les orishas pour calmer la colère de l'un d'eux. chaque orisha a son propre plat, servi dans des feuilles et mangé avec les doigts par toute la communauté qui assiste à la fête. la volaille est tuée au long d'un grand rituel, les caméras doivent rester au loin, je regarde l'entrée de la salle de culte oú une femme frappe la tête d'une poule morte contre le sol au rythme du tambour, les femmes en blanc priant dehors. baba jette des umuru (nom des popcorns) sur nous, bénédictions, les plumes des poules affolées nous caressent les joues, baba lave le sang de ses mains et on mange à côté des bêtes décapitées, attendant d'être plumées et vidées pour le festin du soir. sur les murs, des masques, des photos des ancêtres, des articles de journaux sur un salon de coiffure militant pour porter au naturel les cheveux africains. un autel avec une statue de femme noire, des pattes de volaille, de l'alcool, des arcs et des drapeaux brésiliens, 


 Ce jour-là, Leandro Baptista Almeida et Daniel Leão ont fait cette video :
Olubajé : le banquet du roi

je suis choquée quand je comprends que ce lieu est le seul de cette envergure des environs, on rencontre des adeptes vivant à côté de chez nous alors que nous sommes à plus de deux heures de route. ça parle de tolérance religieuse, de miracles médicaux. d'éducation et de racisme. le vendredi, il ne faut pas ingérer d'aliments noirs, comme le café, "mais bon le feijão tu peux parce que c'est pas noir, c'est marron". quand tombe la nuit, qui amène les fidèles, je suis choquée par leurs vêtements, leurs cheveux si occidentalisés qui contrastent avec les danseurs à l'intérieur du terreiro. une partie des africains et leurs descendants en france m'avaient habituée à une revendication plus forte de leurs racines par le physique, avec des boubous, des dreads, qui ne sont nulle part ici. la différence entre l'immigré et l'esclave...
le lendemain, un membre de famille évangéliste appelle pour demander avec un ton acide comment s'est passée la journée. les préjugés contre le candomblé sont très forts, et je rencontre très peu de brésiliens qui ont déjà assisté á une cérémonie. 


los individuos capacitados a recibir los orishas visten sus atributos, serpientes, espadas, maracas y grandes velos de paja cubriendo el rostro, ya no levantan los ojos durante el transe. los bailes hacen pensar en los eguns, los espiritus de los yorubas, la ropa y las gallinas blancas para alejar los pensamientos negativos, atraídos por el negro. la religión es complexa, absorbo pedazos con diferentes personas durante el día : la fiesta comemora un banquete preparado por los orishas para calmar la rabia de uno de ellos. cada orisha tiene su proprio plato, toda la comunidad assistiendo a la fiesta recibe una mixtura de todos los platos de orishas dentro de una hoja, comiendo con la mano. las gallinas son matadas durante un largo ritual y las cameras no pueden acercarse, miro la entrada de la sala del ritual donde una mujer bate la cabeza de una gallina muerta contra el suelo al ritmo del djembé. mujeres en blanco rezan afuera. baba nos tira pororo encima, bendiciones, las plumas de gallinas en pánico nos acarician las mejillas. baba lava la sangre de sus manos y comemos de lado de los animales sin cabeza, esperando ser desplumadas y vaciadas para el banquete de la noche, en las paredes hay máscaras, foto de ancestros, artículos de periodico sobre una peluqueria militando para dejar el cabelo africano natural, un altar con una estatua de mujer negra, patas de gallina, alcól, arcos y bandeiras brasileiras. 

Este día, Leandro Baptista Almeida y Daniel Leão hicieron este video :
Olubajé : el banquete del rei

siento un choque al enterarme de que este lugar es el único de este tamaño a decenas de kilómetros de distancia. conocemos adeptos que son nuestros vecinos, y somos a mas de dos horas de viaje de allá. se habla de tolerancia religiosa, de miráculos medicales. de educación y racismo. el viernes no se puede comer alimentos negros, como el café, "pero bueno el feijão puedes, no es negro es marrón". cuando cae la noche, que lleva con ellas la comunidad de fieles, me sorprenden su ropa, su cabelo tan occidentalisados, que forman un contraste fuerte con los bailarines con quien pasamos el día dentro del terreiro. parte dos africanos y su descendencia en francia me habian acostumada a una reivindicación mas fuerte de sus raízes por su apariencia física, con boubous, dreadlocks, ausentes acá. diferencia entre el imigrante y el esclavo...
el dia siguiente, un pariente evangelista llama con voz ácida para preguntar como fue el dia. los préjuicios contra candomblé son fuertísimos, y me cruzo con pocos brasileiros que ya fueron a ver una ceremonia.  




bruna



 ivar



jorge 


planches de recherches d'une bande dessinée
busquedas para un cómic









mercredi 3 septembre 2014

floripa-niteroi julho






soudainement, on peint un mur de 20m avec une jungle improvisée, les pots de peinture en équilibre sur une planche sur une bicyclette qui tremble sur les pavés au rythme du tango. mon chien improvisé échappe à une mort violente sous mes yeux impuissants. un singe sur une branche crie pour retrouver sa mère.
de repente pintamos una selva improvisada en un muro de 20m, con baldes de pintura en equilibrio sobre una maderita sobre una bicicleta, temblando al pasar sobre les piedras inegales de la calle, pulsando con el tango. mi perro improvisado escapa a una muerte violenta bajo mi mirada impotente, un macaco grita desde su ramo, procurando su madre.


ma nuit à l'aéroport de Florianópolis
mia noche en el aeroporto de Florianópolis 

03:00. les argentins, qualifiés en finale, parlent parlent parlent de foot
03:00 : los argentinos, que van a jugar en la final de la copa, hablan football sin parar

la transition pour sortir de ma vie de moine chez les toucans tape dur, dur comme le sol de l'aéroport oú je suis la seule veinarde avec un sac de couchage, dur comme le soleil de rio, une gifle en pleine tête après que l'avion pique une tête dans le nuage de pollution. la voiture hurle le vent, caetano sifflant le long des favelas, le lac, les argentins à poil avec leurs drapeaux de 2m, le jus de açai et l'été qui rit à pleins poumons. j'apprends vite la lei seca, cadê o aço?, j'apprends de nouveau os mutantes et gilberto gil qui nous sourit sur scène. la nuit de lapa ne finit pas. des marées de touristes et la samba de rue près d'un homme sans abri qui dort près des taxis récupérant d'autres touristes, monter et descendre les escaliers et ses carreaux colorés aux mille motifs, l'odeur de pisse et les bons baisers du chili. je réorganise une nouvelle chambre, je plante un rosier et du basilique pour tenir compagnie à mon colocataire, João-João El Pé de Limão - le citronnier.
je découvre la soucoupe volante du mac un jour exceptionnel, c'est-à-dire un jour où les oeuvres arrivent à détourner l'attention du paysage. un jour oú les murs sont remplis de dessins d'enfants de six ans, de portraits d'enfants de six ans, d'enfants de coeur et d'origamis, une nageuse de profil et le cosmos dans un visage, des portables démonisés, San Miguel sur un tambourin, de extraits de poubelles, des vagins à profusion. Les interviews des auteurs de toutes ces toiles, ces sculptures photos montages, qui pleurent et veulent plus de temps et d'harmonie, des mains tremblantes font disparaître des couleurs dans du papier bulle. des bouées de sauvetage "salope".
la transición para salir de mia vida de monge con los tucanos pega duro, duro como el suelo del aeropuerto donde soy la única suertuda con un saco de dormir, duro como el sol de rio, una cachetada en plena cabeza cuando el avión se hunde en la nube de contaminación. el auto que grita viento, caetano silbando a lo largo das favelas, el lago, los argentinos pelados con sus banderas de dos metros, el jugo de açaí y el verano riendo alto. aprendo rapido la lei seca, cadê o aço? , aprendo de nuevo os mutantes y gilberto gil que nos sonrie desde el escenario. la noche de lapa que no termina nunca. olas de turistas y samba en la calle cerca de un hombre sin hogar que duerme al lado dos taxis recuperando mas turistas, subir y bajar las escaleras y sus azulejos de mil motivos y colores, el olor a meada y los besos de chile. organiso una nueva habitación, planto un rosero y un basilico para servir de compañia a Jõao-João, El Pé de Limão.
Descubro el platillo volante del MAC un día extraordinario, un día que las obras logran arrancar nuestra mirada del paísaje. un día que los muros son llenos de dibujos de nenes de seis años, de retratos de nenes de seis años, de origamis y cruces cristianas, una nadadora de perfíl y el cosmos en un rostro, celulares demóniacos, San Miguel sobre un tamboril, extratos de basuras, vaginas numerosas. las entrevistas dos autores de todas estas telas, esculpturas fotos montages, que lloran y quieren mas tiempo y harmonia, manos temblando que esconden los colores dentro del papél bulla. salvavidas "putas".

vue du MAC - musée d'art contemporain de niteroi
vista del MAC - museo de arte contemporaneo de niteroi

présentation de projets de série-TV à des producteurs

presentación de proyectos de series a productores


thales photographie des oeuvres dans un immense hangar retapé en ruche d'ateliers
thales toma fotos de obras dentro de un galpón inmenso convertido en una colmena de talleres

campo são bento


je fais une présentation à l'atelier És Uma Maluca, qui invite  des artistes à montrer leur travail chaque semaine
hago una presentación en el taller És Uma Maluca, que invita artistas para presentar su trabajo cada semana
photos Rodrigo Roussoulières



 arrivée à la favela de parada de lucas, oú une amie supervise un volontariat oú des espagnols passent quelques semaines à donner des cours à des enfants 
llegada a la favela de parada de lucas, donde una amiga supervisa un volontariado de españoles, que pasaron unas semanas dando cursos para los pequeños



photos eva coronado

la favela n'est pas pacifiée, et entre les passants on en voit qui portent des armes. l'ambiance est  calme quand on va faire un tour, guidées par une habitante qui zigzague dans le labyrinthe de petites ruelles sans nom et s'y perd un peu elle-même. à part ça, la différence avec un quartier pauvre "normal" ne s'offre pas à la vue : les rues sont asphaltées, il y a un service de collecte des ordures, de l'eau et de la lumière dans les maisons en briques. on n'en est pas aux maisons en carton des ghettos du nord de paris... je me demande quel impact les mafias et traffics locaux ont sur la vie des gens, je commence à en découvrir l'odeur quand j'apprends que la femme qui marche avec nous a le cerveau un peu usé par les drogues, et qu'elle vit dans la peur que son mari la retrouve : quand il s'était retrouvé en prison, elle lui avait jeté un sort pour qu'il y meurt...
la favela no está pacificada, y entre la gente se nota algunos que llevan armas. el ambiente es muy calma cuando vamos dar una vuelta por allá, con una mujer de allá que se pierde también, siguiendo las mil callecitas sin nombre. a parte das armas, la diferencia con un barrio pobre "normal" no me parece evidente : las calles son asfaltadas, hay un servicio de colecta de basura, las casitas de ladrillos tienen agua y luz. nada que ver con las casas de cartón de los ghettos del norte de paris. me pregunto que será el impacto de las mafias locales y drogas en el cotidiano de las personas, y començo a entender cuando me entero que nuestra guía tiene el cerebro algo atacado por las drogas, y que vive con el terror que su marido la encuentra de nuevo : cuando él se encontró en la carcél, ella había buscado la ayuda de un brujo para hechizarlo, y matarlo a distancia...

pour varier un peu le paysage, on l'emmène voir la plus belle vue de niteroi
para hacerle ver un paisage nuevo, la llevamos a ver la vista mas linda de niteroi


week-end à paraty

fin de semana en paraty





la vieille ville, conservée intacte depuis deux siècles à la plus grande joie des touristes qui y font des tours en calèche, des photos et des picnics

la ciudad antigua, conservada igualita que dos siglos atrás, recontrallena de turistas dando vueltas en carretas, tomando fotos y haciendo picnics


pendant ce temps, je continue d'écrire et de peindre un livre
mientras tanto, sigo pintando y escriviendo un libro









leonardo

joão

igor

mariane